vendredi 3 juillet 2009

Encore deux mois.

Salut,

Me voilà de retour à Berlin, après une semaine passée en France. Ici ça commence sérieusement à sentir le départ. Pas tellement pour moi, qui reste encore quasiment deux mois pleins, mais pour beaucoup de mes camarades erasmus qui abandonnent la ville à la fin juillet.


Cette semaine je suis allé au musée juif (jüdisches Museum), d’où cette première photo. Je précise que c’est un escalier, puisqu’on ne voit pas bien les marches qui sont cachées dans l’ombre en bas du cliché. Le musée juif est une étape touristique incontournable de Berlin, et je me devais donc d’y faire un tour. Il était sur ma liste des incontournables à visiter depuis un baille. Deux questions se posent lorsqu’on décide de visiter ce musée : quel est l’intérêt de la collection, et le musée ne doit-il sa renommée qu’à son architecture hors normes?


Pour être honnête, je n’ai été emballé par l’architecture. De l’extérieur, je trouve le musée quelconque. A l’intérieur, il y a quelques bonnes idées, mais le concept l’emporte systématiquement sur la fonction de muséale, et au bout du compte il n’est pas très agréable de déambuler dans les couloirs. Il y a des angles, des marches (j’ai failli me casser la gueule), des passerelles et des double-couloirs qui brisent le cheminement, sans apporter la richesse attendue à la traversée des espaces. Et puis on étouffe un peu, les pièces sont étroites, ça manque de volume. Le musée se déroule selon deux axes, celui de l’exile et celui de l’holocauste. Ces pistes se croisent (d’où les doubles couloirs) en permanence. Au début, on est séduit, puis irrité. Le clou du musée est donné dès le départ : le jardin de l’exile et la tour de l’holocauste. On accède à ces deux espaces au bout de cinq minutes, après avoir vu dix malheureuses vitrines sans grands intérêt. Le jardin de l’exile développe le même concept que le mémorial aux juifs assassinés d’Europe (en lui étant antérieur) : un damier de grandes stèles de béton. Dans le jardin, les stèles sont surmontés d’oliviers, et encrées dans un sol inclinée. Le but : faire ressentir au visiteur le fameux concept de désorientation, ici désorientation des juifs forcés au départ. Ce qui m’a intrigué, c’est que les deux mémoriaux se ressemblent beaucoup, pour évoquer pourtant deux sujets différents, d’un côté l’exile, donc la vie, et de l’autre l’extermination. A méditer.



L’autre pièce maîtresse, c’est la tour de l’holocauste. On passe une porte anti-bruit, qu’une hôtesse du musée nous ouvre, et là, pof, on se retrouve dans une salle vide, triangulaire, haute de plusieurs étages, aux murs nus et éclairée seulement par une petite fente dans le béton située en hauteur. L’effet est très puissant. On se retrouve en cellule, ou dans une chambre à gaz. Dommage qu’il n’y ait qu’une seule salle, j’aurai voulu un labyrinthe sur le modèle.



Le reste du musée n’est pas franchement palpitant, car présente un contenu souvent trop anecdotique composé de donations hétéroclites. Des bribes de destins, de coutumes, des objets divers. Les mises en scène sont moches, ou destinées aux enfants. Je trouve qu’une place trop importante est accordée à la religion juive au moyen-âge (sujet qui me passionne moyennement), et qu’on passe trop rapidement sur le chapitre de l’holocauste. Il y a par contre une exposition de photos sur Israel vachement intéressante. Je reviens à l’architecture, pour dire qu’il n’y a presque pas de fenêtres, seulement des puits de lumières, et quelques bandes vitrées ouvertes sur l’extérieur qui nous rappelle qu’on est à Berlin. Je trouve que la photo suivante est typique de Berlin. Ces barres d’immeubles, mouillées par la pluie, avec quelques touches de couleur aux facades.
Au deuxième étage, après la marche qui a failli avoir ma peau, on a droit à une présentation des objets de la culture juive du quotidien, et notamment une chouette collection de kippas pour enfants toutes plus funky les unes que les autres. Petite sélection :



Sorti du musée, il pleuvait. Super. Je me suis abrité sous le grand parasol d’une buvette à côté du musée et me suis achetée une bionade en attendant que ça passe. Parce que bon, j’étais venu avec Invanhoé et je ne voulais pas pédaler sous la flotte. Vingt minutes plus tard, j’étais reparti direction la maison.


Sur le chemin, à vélo je suis passé par les rues un peu chic de Berlin, autour du Gendarmenmarkt (le marché des gens d’armes). C’est le quartier où se sont installés les Huguenots français, d’où le nom. On y trouve des restaurants un peu snob, des agences de communication et des boutiques de luxe. On y trouve aussi une gendarmerie, mais pas exactement comme celles qu’on a en France.


Aucun rapport, mais l’autre jour je me suis cuisiné du porc au curry avec des petits oignons, des carottes et des tomates cerises. J’ai aussi trouvé (enfin) du riz basmati en sachet plastique. C’était bien bon.


Je profite de ce billet pour vous parler d’une Fiat qui me hante. Je la vois partout, à côté de la fac et à côté de chez moi. Je ne sais pas si c’est à chaque fois la même bagnole, mais c’est possible parce qu’une voiture comme ça ce n’est pas si fréquent. On dirait un peu qu’elle est faite en légo. Admirez plutôt :


Dans le même genre, hier j’ai vu en bas de chez moi un camion poubelle assez fantaisiste. Je crois que c’est pour aller avec les gros tuyaux colorés.


Pour finir, et vous mettre l’eau à la bouche de bières et de saucisses, parlons de Biergarten. Comme nous sommes déjà en juillet, et même si les beaux jours ne sont pas vraiment là, les Biergarten ont enfin rouvert! Qu’est-ce que c’est agréable ce genre d’endroit, je suis fan. C’est une habitude typiquement allemande, que même les Hollandais, pourtant grands buveurs de bières, n’ont pas adopté. Sans doute faute d’espace dans leur si petit pays. Pour ceux qui ignorent de quoi je parle, petite explication : vous vous représentez une auberge à ciel ouvert, avec de grandes tables, des lampions, parfois des fontaines, plein de gens qui boivent des bières et mangent des saucisses, des bretzels et des cornichons dans la bonne humeur, le tout au centre d’un pâté de maison donc à l’abri de la circulation. Que demande le peuple ? Plus de Biergarten !


Voilà pour aujourd’hui. Bon vent, courage à ceux qui bossent encore. Les autres, ceux qui sont en vacances, profitez de votre chance, baladez-vous et envoyez moi des photos de vos aventures (ensoleillées).

Ps : je vais tâcher de vous proposer un nouveau sondage. Et j'ai écrit en gris cette fois-ci, par respect pour vos yeux. Dites-moi si c'est mieux comme ça.

3 commentaires:

  1. Je trouve que le superman de la kippa en bas à droite ressemble un peu trop à notre ami Alex...
    Encore un complot sioniste, sans nul doute!

    PS: répond à tes mails, toi!

    RépondreSupprimer
  2. Les photos de la voiture et du camion ont dues être retouchées avec photoshop !

    RépondreSupprimer
  3. Ce soir.. j'avais la nostalgie de Berlin.. Merci à toi et à ton blog pour m'avoir fait découvrir quelques parties de cette magnifique ville dans laquelle j'ai eu la chance de me balader en Août 2008 pendant une courte mais fantastique journée !
    Bien amicalement de la Gironde ;)
    une amoureuse de Berlin

    RépondreSupprimer

Laissez moi des commentaires bande de loukoums!

vivre à Berlin
 
SuperExpat c'est le meilleur des blogs et de l'actualité des français de l'étranger. Actualité, Conseils pratiques, Infos et Analyses locales...
Référencement Gratuit Simulateur combat